Un accrochage au cours d'une fête de mariage entre les arouches (tribus) de Ouled Ben Nouma et El Dziria a été à l'origine des événements survenus jeudi à Sbeïtla (centre-ouest), indique vendredi le ministère de la Défense. La tension est rapidement montée vers 23h00 avec l'utilisation de fusils de chasse, d'objets tranchants et de gourdins, précise le ministère dans un communiqué.Les affrontements ont dégénéré en incendie de pneus et de bennes à ordures et en braquages des passants. Le poste de police a également été attaqué.
Les forces de sécurité et l'armée sont intervenues pour cerner les agresseurs (un millier environ), qui ont riposté par des jets de pierres et de cocktails molotov, blessant gravement un militaire.
L'armée a procédé à des tirs de sommation pour disperser les agresseurs après avoir épuisé toutes les procédures de mise en garde, ajoute-t-on de même source.
Une jeune fille de 17 ans est décédée dans le violent accrochage entre les deux arouches, indique le communiqué, précisant que le médecin légiste avait été, dans un premier temps, empêché par les proches de la victime d'examiner le corps pour déterminer les causes du décès.
Devant l'insistance des militaires, la famille a remis la dépouille aux services de médecine légale. L'autopsie a révélé que la jeune fille a été touchée par une balle perdue.
Quatre personnes ont également été blessées dans les affrontements, deux touchées par des tirs de fusils et deux par des objets tranchants.
Des dégâts matériels ont par ailleurs été enregistrés. Le poste de police et 3 bus de transport interurbain ont été incendiés, la façade de l'hôpital local détruite et les équipements de la salle de soin saccagés. Deux cafés, trois camions et une voiture privée ont été endommagés. Une bijouterie et un dépôt de matériaux de construction ont été pillés.
En dépit d'un calme précaire constaté vendredi matin, un couvre feu a été décrété de 19h00 à 05h00 à Sbeïtla à partir d'aujourd'hui.
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